Le Mont Mounier, massif calcaire majeur du Mercantour, est une fournaise en plein mois de juillet. Mais ce samedi, c’est d’une température tout à fait agréable dont nous avons bénéficié.

Du col de l’Espaul, nous entamons la randonnée au milieu des moutons. Les cumulus qui commencent à grossir au-dessus de nous apportent un peu de fraîcheur à cette ascension. D’un bon train nous gravissons la croupe du Démant et arrivons au coeur d’un paysage que Buzz Aldrin et Neil Armstrong auraient trouvé familier. Les nuages laissent enfin apparaître notre destination, le Moun Negre, le Mounier.

L’altimètre affiche plus de 2700, l’air se fait plus rare, ça se sent. Devant nous, l’arête finale, impressionnante par sa longueur et ses bords plongeants, qu’il reste à gravir. En contrebas, une harde de chamois prend tranquillement le soleil. Et quelques pas plus loin, la croix apparaît, nous y sommes.

Les nuages nous laissent tout juste le temps de profiter d’un repas à 2817m et nous incitent à aller chercher le soleil plus bas. Nous profitons de la longue descente pour s’attarder un peu sur le peu de botanique qui parvient à subsister ici. Peu d’espèces, mais peu banales aussi : Edelweiss, Bérardie à tige courte. Plus bas, un fossile d’ammonite nous invite à remonter les temps géologiques. Plusieurs vautours fauves viennent nous survoler de près.

Après cette descente pleine d’animation, nous profitons d’une petite pause champêtre au milieu des chèvres pour prolonger encore de cette journée d’évasion. Tout le monde s’endort presque instantanément, nous avons eu raison du Mounier, au prix d’un certain effort !