Une randonnée raquettes de niveau facile dans la section « Loisir » d’ALTI+, cela se passe à peu près comme ça :

D’abord, on se rend au rendez-vous qui a été donné ici, là, là encore ou bien là pour finir.

Après, on roule un peu et on finit par jouer à cache-cache de village en village en essayant de regrouper toutes les voitures pour tous aller se garer au même endroit. Pour partir tous ensemble, il faut bien convenir que c’est plus pratique.

Ensuite, on règle les raquettes à ses pieds après que les accompagnateurs les ont magnanimement distribuées en disant : « C’est comme ça qu’on fait pour les mettre à la bonne taille. » On essaye, on n’y arrive pas, on appelle un accompagnateur et hop ! en deux temps, trois mouvements, voilà une paire de raquettes parfaitement ajustées.

Après cela, on s’engage sur le chemin, en restant bien dans la trace qui a été faite par l’accompagnateur de devant et en ne traînant pas trop à la queue pour ne pas se faire engueuler par l’accompagnateur de derrière (sauf quand l’accompagnateur de derrière est une accompagnatrice, auquel cas c’est sympa parce qu’on peut parler chiffons ce qui n’est pas possible quand l’accompagnatrice est un accompagnateur).

Chemin faisant, on admire le paysage et on jouit du bonheur d’être là. Il est de bon de ton, de temps à autre, de plaindre l’accompagnateur de devant pour tous les efforts qu’il déploie pour faire une trace parfaitement praticable, suffisamment large, décorée avec des trous de bâtons harmonieusement disposés le long de la trace principale et impeccablement rectiligne (lorsque le terrain le permet).

Au sommet, il est d’usage de s’exclamer « Que c’est beau ! ». Quant à « Que c’était dur ! », il est préférable de le garder pour soi sous peine de se voir placé de facto, au retour, devant l’accompagnateur de devant avec la consigne de vérifier si c’était si dur que ça finalement.

Pendant le repas, il est de bon ton de faire une offrande aux accompagnateurs. Pâté maison, soupe de légumes frais, fromage (au lait cru uniquement), chocolat noir à la fleur de sel, thé parfumé et pain d’épices sont au nombre des douceurs particulièrement appréciées.

Au retour, il est préférable de bien regarder où l’on met ses pieds parce qu’avec ce que l’on s’est mis dans la carafon…

A l’arrivée, enfin, on s’en va boire un verre à la table d’un bistrot de pays où l’on est accueilli avec le sourire. Là, on savoure un chocolat, on sort son carnet de chèque et, mais cela va sans dire, on paye content.