Voici le compte rendu de Quentin pour la randonnée du lac Sainte Marie:

Nous étions 15 fiers randonneurs, motivés par le programme hors du commun de ce dimanche 25 août. Ce ne sont en effet ni les sinueuses courbes de la Strada Realle en basse Roya, ni les impressionnants cumulus qui menaçaient au dessus de la crête frontalière qui sont parvenus à entamer le moral du convoi Alti+ !

En démarrant dans la douce chaleur matinale de cette fin d’été, nous nous élevons rapidement sur cette ancienne piste militaire italienne. Au-dessus de la vallée, nous sommes déjà au soleil, bientôt le Bégo se dévoile à nos yeux encore engourdis. Bien matinales, les marmottes sont déjà bien actives autour du lac des Grenouilles qui nous attendait au creux de son nid de mélèzes centenaires. La tentation est grande pour certain d’entre nous de répondre à son appel silencieux. Et c’est bien la plus incorruptible d’entre-nous qui tomba sous le charme du lieu (ou peut être était-ce du Vacher ?) Elle préféra s’y prélasser auprès de quelques copines piémontaises à robe blanche !

Pendant ce temps, le reste du groupe escaladait la moraine qui nous ouvrait les portes du Vallon Sainte Marie. Plus de sentiers, seule une draille bien large est fraîche nous indique la direction des meilleurs pâturages. Notre peine est effectivement récompensée, d’aucuns diront que ces tourbières d’altitudes sont les plus mignonnes que le Mercantour porte au cœur de ses vallées glaciaires. Un unique Edelweiss est là, comme un pied de nez à la belle saison qui se termine déjà. Le paysage se minéralise. Une autre moraine se profile au loin. La dernière avant le lac ? Mais non toujours point de Lac ! Mais se serait on moqué de nous ? Tout ce chemin pour ne trouver que des cailloux ! Et il fallu monter encore de quelques mètres, pour découvrir comme un secret, ce petit Lac Sainte Marie.

La pelouse fraîchement tondue nous attendait, pour un festin bien mérité ! Tout autour les barres infranchissables du Mont Sainte Marie interdisent tout passage et contribuent à faire des lieux, un espace des plus sauvages. La singularité du lieu n’a visiblement pas échappé à l’intérêt de nos ancêtres alpin du néolithique. Nous ne sommes en effet qu’à un jet de pierre de la célébrissime vallée des Merveilles. Personne n’est donc surpris de trouver sur une belle roche polie quelques cornus piquetés parfaitement conservés depuis 5000 ans !

Bravo à tous pour ces 550 m bien servis et Merci pour votre Bonne humeur, comme toujours partagée.