Comme très souvent cet été, un temps d’été flotte sur le Mercantour. Ensoleillé le matin, risques d’orages en après-midi. Il aura fallu gérer des annulations potentielles, encourager un peu les troupes pour profiter de cette relativement magnifique journée que seuls quelques nuages de convection sont venus troubler.

Une randonnée à la topologie particulière puisqu’il aura fallu pratiquer grosso modo 4 montée de 200 mètres dont deux après déjeuner. Un coin méconnu et isolé au confins de la France. Remarquable! D’abord la vue sur le Bégo et le vallon de Fontanalbe (dont les chiappes brillent au soleil). Ensuite le côté éminemment glaciaire (moraines sous les lacs de Peyrafique) de cet endroit qui longe une des extrémités orientale du Parc. Enfin nous tombons dans la bonne période pour voir se battre, pour plaire à nos yeux, grande gentiane jaune, lys martagon et surtout, arrivés au niveau du fort de Giaure, une impressionnante station d’Edelweiss.

Ah oui, c’est vrai il faut aussi parler de cet impressionnant endroit qu’est le col de tende, garder en 5 endroits sur les crêtes environnantes par 5 forts construit entre 1881 et 1883. Dès le rattachement définitif du comté de Nice à la France en 1860 et peut après la constitution de l’Italie moderne en 1870, la route du col de Tende n’était plus qu’une route commerciale mais une position stratégique à défendre dans une fin de XIXe siècle tendu en Europe. Après la seconde Guerre Mondiale le Général de Gaule insista pour rétablir la frontière sur la ligne de séparation des eaux, faisant ainsi passer les fortifications en territoire Français.

Sur le chemin du retour le ballet impressionnant des 4×4 italiens zappant les 30 minutes d’attente au col de Tende (en travaux qui plus est) faisait écho au vacarme des quad entendus très proches dès 10h du matin. Bah! That’s Castérino!