De nouveau une belle motivation des randonneurs d’Altiplus pour aller à la découvertes de nouveaux paysages exceptionnels! Nous étions en effet pas moins d’une vingtaine ce matin au départ du Sanctuaire de Sant’Anna di Vinnadio, malgré un ciel bien gris sur la côte… Heureusement, comme promis, sur les montagnes le soleil est bien au RDV, et c’est en serpentant entre alpages fleuries, lacs miroitants, blocs rocheux, … que nous prenons de l’altitude après être passé au pied du rocher où est apparu Sainte-Anne à une jeune bergère de Vinadio, Anna Bagnis, qui menait son troupeau. Sainte-Anne bénit la bergère et lui demanda de faire construire une chapelle près du rocher de l’apparition, où a été érigée la statue de la Sainte et de sa fille, la Vierge Marie. L’ensemble du site est marqué de signes religieux, chaque sommet portant sa croix!
La montée étant avalée chacun à son rythme, nous nous regroupons au col qui nous transporte dans un paysages complètement différents : après la douceur du vallon de Sant’Anna, nous sommes maintenant dans un paysages minéral, notre itinéraire suivant maintenant un ancien chemin militaire creusé dans la falaise : impressionnant! Mais inexorablement le principal obstacle se rapproche… la neige! Et oui, de grands névés sont encore très présent à cette altitude et gêne la progression des randonneurs… Mais il en faut plus pour effrayer nos randonneurs aguerris et tous (ou presque…) s’en sortent très bien en suivant les bons conseils de leur guide.
Ces obstacles franchis, nous passons la crête frontalière, et le paysage change de nouveau, l’horizon s’ouvre au loin malgré les nuages qui commencent à bien accrocher les sommets. Une dernière crête et les lacs du Lausfer nous apparaissent, dans leur écrin minéral, encore partiellement pris par les glaces, … magique! C’est dans ce petit coin de paradis, loin de l’agitation du sanctuaire, que nous profitons pleinement de notre déjeuner.
De retour sur le sentier, de nombreuses attractions entrecoupent la dernière petite montée du jour : un bouquetin facétieux joue sur le barrage et les restes d’installation militaires qui protégeaient la frontière, puis nous suit, se détachant merveilleusement sur la crête; Un troupeau de quelques chèvres et brebis semble égarées alors qu’au loin, certains voient un gros chien solitaire traverser un névé… Gros chien ou peut être était-ce le loup?; De nouveaux lacs nous apparaissent; … C’est ainsi que nous repassons tranquillement sur le versant Italien et que nous retrouvons un chemin militaire creusé à flanc de montagne et entrecoupés d’encore quelques névés. Névés que tous le monde traverse maintenant sans plus aucune appréhension et peut être même un peu trop de confiance, ce qui vaut une jolie glissade sans conséquence à une randonneuse!
Le chemin devient de plus en plus large et facile. Après un dernier coup d’œil sur le versant français nous attaquons une descente sans difficulté sous quelques gouttes de pluie.

Un déplacement un peu lointain, mais qui le méritait bien!

Merci à Domi et Thierry pour les photos